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A chaque jour qui passe, nos souvenirs déferlants
Remontent à la surface en un frisson glaçant
Maquillant les images que l’on voit en dormant
Ressemblant à la vie, faits d’amour de tourments

Et je rends grâce
Aux souvenirs fugaces
De joies, laissant une trace
Car jamais ne s’effacent
Les blessures du temps

Je reviendrai souvent dans mes songes, ignorant
En quel monde attenant tu te trouves maintenant
Me rappelant l’enfant que tu étais avant
Avant que tout chavire si brutalement

Que d’illusions gagnées à vivre à vos côtés
Pour découvrir heureux tous ces matins rêvés
Sans cesse vous regarder grandir, s’émerveiller
Mais sans imaginer que tout peut s’arrêter

Toi qui implores le ciel pour calmer ta conscience
Cherche plutôt en ton cœur, vérités en souffrances
Tu y découvriras tout un monde en latence
Là tu resteras seul face à ton inconscience

Alors rends grâce
Aux souvenirs fugaces
De joies, laissant une trace
Car jamais ne s’effacent
Les blessures du temps

Romain Thorel pianos, orgue, Simon Méliande saxophone soprano.